Économiser l'eau, c'est bon pour la planète. Et pour votre portefeuille.

En Italie, l’agriculture, la sylviculture et la pêche consomment beaucoup d’eau : près de 15 millions de mètres cubes par an. En Europe, nous sommes les deuxièmes après l’Espagne. Avec des étés de plus en plus chauds et secs, la technologie devient un outil indispensable pour réduire la consommation d’eau. Selon le dernier rapport de Cai-Consorzi Agrari d’Italia, la technologie, l’innovation et l’agriculture 4.0 peuvent réduire la consommation d’eau dans l’agriculture jusqu’à 20 % par rapport aux systèmes d’irrigation traditionnels.

Un exemple pratique pour réduire le gaspillage d’eau ? Le système d’irrigation goutte à goutte. Il s’agit d’une des plus anciennes techniques d’irrigation, répandue en Allemagne depuis 1860, puis perfectionnée en Israël grâce à l’utilisation du caoutchouc et du plastique. Elle permet d’arroser les cultures en continu, évitant ainsi le gaspillage non seulement de l’eau mais aussi des ressources énergétiques. Il se compose d’un système de tuyaux à basse pression et d’une série de goutteurs. Ceux-ci, goutte à goutte, fournissent en permanence à la plante la quantité d’eau requise, qui arrive exactement là où elle est nécessaire, c’est-à-dire à ses racines. L’irrigation peut être continue ou espacée, ce qui permet d’économiser l’eau sans nuire à la croissance de la plante.

Même lorsqu’il s’agit d’arroser votre jardin, vous pouvez économiser de l’argent sans endommager votre verdure, grâce à un système d’arrosage automatique. S’il est conçu, installé et entretenu correctement, ce système peut garantir une pelouse saine avec une consommation d’eau minimale.

Voici quelques conseils pour irriguer correctement:

Zonage
Chaque type de végétation a besoin d’une quantité d’eau différente. Le jardin doit donc être divisé en zones d’arrosage distinctes, de sorte que l’herbe puisse être arrosée séparément et plus fréquemment que les plantes.

Procédure uniforme
La bonne quantité d’eau doit être distribuée uniformément en fonction du sol. Un système d’arrosage enterré est le meilleur moyen d’assurer une couverture uniforme de la pelouse.

Irrigation fractionnée
Au lieu d’arroser une seule fois pendant longtemps, il est préférable de diviser le temps d’arrosage en intervalles plus courts, avec une pause de 15 minutes entre chaque session. Cela permettra à l’eau d’être absorbée de manière optimale.

Bien choisir les horaires
Il est préférable d’arroser entre 5 et 10 heures du matin, lorsque le soleil est bas et l’air frais. L’arrosage en milieu de journée n’est pas recommandé en raison de la perte d’eau due à l’évaporation et au vent, tandis que l’arrosage le soir doit être évité car les feuilles peuvent rester humides pendant la nuit.

Réglementation saisonnière
Le système d’irrigation doit être ajusté en fonction des changements saisonniers et climatiques. Le meilleur choix est d’installer un capteur de pluie, un dispositif d’arrêt qui détecte automatiquement l’apparition d’un épisode pluvieux, afin d’éviter d’irriguer lorsque cela n’est pas nécessaire.

Irrigation ciblée
Dans le cas d’un système d’irrigation souterrain, veillez à ce que les têtes d’arroseur soient correctement réglées afin d’éviter d’arroser inutilement les trottoirs et les rues.

Inspections régulières
Il est préférable de vérifier périodiquement l’efficacité des arroseurs. Un arroseur bouché ou un tuyau usé peut endommager votre espace vert et vous coûter cher en facture d’électricité.

Irrigation moins fréquent
Pour réduire la consommation d’eau, il est préférable de ne pas arroser tous les jours, mais seulement une ou deux fois par semaine. L’astuce pour augmenter la durée des pauses consiste à surveiller les « zones espionnes », c’est-à-dire les zones de la pelouse qui signalent le besoin d’eau par un premier flétrissement et un changement de couleur.
En appliquant toutes ces mesures, il est possible de réduire jusqu’à 40 % la quantité d’eau nécessaire à une pelouse, ce qui ramène les besoins hebdomadaires d’environ 35 à environ 20 litres par mètre carré. Une économie réellement significative, tant sur le plan économique qu’environnemental.